Par quelles solutions viables peut-on remplacer VMware et VirtualBox ?

Pendant de nombreuses années, le marché de la virtualisation a été considéré comme étant stable.

Et puis patatras :

  • Broadcom rachète VMware. Ce qui fait peur à beaucoup de monde.
  • Après des années d’immobilisme, Oracle change le modèle de licence du pack d’extension (celui-ci devient payant pour les usages professionnels).

Dans ce contexte, nombre d’entreprises se posent la question de trouver une solution alternative viable.

La solution Open-Source à la mode

À ma grande surprise, j’entends de plus en plus parler de KVM (via Proxmox). Il ne faut pas se mentir, KVM avait un peu de mal à séduire. Mais Proxmox lui offre une nouvelle jeunesse, via son aspect tout intégré, son interface Web et ses fonctionnalités proches des solutions VMware. Cerise sur le gâteau, Proxmox est moins contraignant qu’un ESX concernant les cartes réseau (moins de problèmes de drivers, de supports de certaines cartes, et de mix de marques différentes).

Même si cet écosystème est intéressant, il ne peut pas couvrir les besoins de tout le monde :

  • Proxmox ne peut pas être installé sur une OS client.
  • KVM est utilisable sur un OS client Mac et Linux (il faut bien prendre le soin de choisir son UI, pour que les utilisateurs finaux ne soient pas découragés par le changement).
  • Le déploiement d’une VM de KVM vers Proxmox est possible.

En résumé, avec Proxmox et KVM

  • Les IT Pro seront heureux.
  • Les utilisateurs lambda vont avoir du mal à s’adapter et ne pourront pas faire ce qu’ils veulent sur leur PC et restant autonomes.
  • Les utilisateurs de Windows ne pourront plus exécuter la moindre VM sur leurs PC.

L’outsider qui n’en est pas un

Depuis 2008, il m’arrive souvent d’avoir une conversation du style :

Moi : Hyper-V, vous connaissez ?

Mon interlocuteur : Oui, le pseudohyperviseur fait par Windows, la boite qui n’y connait rien en virtualisation. C’est ça ?

Moi : … soupir…

S’il y a une chose qui ne change pas dans le domaine de la virtualisation, c’est la défiance des utilisateurs VMware quand on leur parle d’Hyper-V.

Hyper-V est un produit totalement sous-estimé par nombre d’utilisateurs et d'IT Pro. Pourtant, nombre de ses fonctionnalités valent le détour :

  • Live migration – Pou déplacer une VM d’un serveur Hyper-V à un autre sans l’éteindre).
  • Live réplication – Pour ne pas couper la production en cas de panne d’un serveur Hyper-V ou pour disposer d’un PRA.
  • Shielded VM – Pour isoler totalement la VM de son hôte.
  • UEFI – Pour protéger l’OS utilisé dans la VM (Linux ou Windows).
  • VLAN – Si vous utilisez des VLAN pour segmenter vos réseaux, Hyper-V s’intégrera parfaitement à ceux-ci. Chaque VM connectée à un switch Hyper-V peut se voir attribuer un VLAN (ou plusieurs). Il n’est donc pas utile d’installer un carte réseau par VLAN.
  • Intégration Powershell – Pour le pilotage, l’installation, la maintenance. Que se soit un Hyper-V local ou distant.
  • NIC Teaming (en static on dynamic) – Pour fiabiliser le réseau et/ou réduire les goulets d’étranglement.
  • Switch Embed Teaming - Le successeur du NIC Teaming vers une solution plus performante, et non dépendante du matériel réseau.
  • … etc …

Et tout cela est possible sans utiliser System Center.

En plus, on peut effectuer de la virtualisation sur un OS client en utilisant la même interface que pour un serveur. Un utilisateur lambda peut s’en sortir sans trop de difficultés.

Bien évidemment, ceci n’est pas possible sur Mac ou Linux (même si une interface web est disponible pour gérer les serveurs).

Conclusion

Réfléchissez bien en choisissant votre nouvelle solution de Virtualisation :

  • Proxmox souffle un doux vent de fraicheur dans le petit monde de la virtualisation. Mais il n’est pas adapté à tout le monde.
  • Hyper-V est une solution de virtualisation mature et viable tant sur serveur que sur PC.

Attention aussi à la problématique de la migration. Que ce soit pour Proxmox ou Hyper-V, ce n’est pas parce que vous pouvez migrer un disque dur virtuel d’un format à un autre que vous pourrez démarrer votre VM. Il faut donc trouver un processus qui permettra la migration de la VM avec sa configuration (la récupération de VM de VMware ne devrait pas poser de problème… pour VirtualBox, c’est une autre histoire).

Bonne migration à tous !

Moi je reste sur Hyper-V ;)

Jérémy Jeanson

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